Réflexions d'un expatrié

ou l'Occident et l'Orient dans la ligne de mire !

4) Besinnliche Teestunde im Old Cataract Hotel

4) Besinnliche Teestunde im Old Cataract Hotel

Das stattliche und elegante Old-Cataract Hotel Assuan, mit dem umwerfenden Blick von seinen Terrassen-Gärten auf die Insel Elephantine und den majestätischen Nil zu Füßen, hat schon soviel gekrönte Häupter, Würdenträger und sonstige Prominenz in seinen Hallen gesehen, daß es eingebettet in einer Umgebung großartiger tausendjähriger geschichtlicher Remenizen, seine eigene kleinere Geschichte als Leuchtturm der ägyptischen Hotelszene spielen könnte. Eine Alchemie aus Träumen, Fantasien, Intrigen, Geschichte und Staub, in der die nubischen Portiers mit ihren traditionellen Tarbuchs nicht fehlen dürfen.

Der Ehrenkodex höchster Diskretion versteht sich in solch einem Kontext von selbst... dort wo der Gast quasi noch König ist oder sein darf…! Es drängt sich uns der Gedanke an den letzten großen Monarchen Faruk auf, der nach seiner Abdankung die glamourösen Hotelpaläste in Paris und Rom beehrte und zeitweilig den Jetset u.a. auf der Via Veneto, sowie die Baccarat Tische in Monaco mit seiner schillernden Persönlichkeit bereicherte, zur großen Freude der glamourösen Klatschpresse der verrückten 60er Jahre, bevor er sich endgültig, wie einst der römische Kaiser Tiberius, auf das Kleinod Capri im Tyrrhenischen Meer zurückziehen sollte. Am Tag des Todes Seiner Majestät widmete die berühmte Diva Oum Kalthoum -”die vierte Pyramide” (dixit Gamal Abdel Nasser)- die dereinst schon seine Thronbesteigung gefeiert hatte, Ihm eine letzte Ehrerbietung mit folgender Strophe, die die Herzen der Ägypter und der arabischen Welt berührt hat:

„Junge Söhne des Nils

Säulen unserer Generation

Ägypten ruft euch

Antwortet auf den Impuls eines edlen Schicksals

Und geht in zwei Säulen der Hoffnung voran“.

Mit dem Ableben von Faruk sollte auch eine mehr oder weniger glanzvolle feodale Epoche ihrem Ende entgegensehen…

Wie die libanesische Schriftstellerin Lamia Ziadé es in ihrem illustrierten Gesellschaftsroman, “Ô nuit, ô mes yeux - Le Caire, Beyrouth, Damas, Jerusalem” so treffend versinnbildlicht.

Eine Fresque aus Gesang, Musik, Stimme, Ovationen, Triumphe, Ruhm. Kühnheit, Genialität, Abenteuer, Tragödie. Es handelt von Dichtern und Emiren, Tänzern, Bankiers, Offizieren, Imamen, Scheichs, Schauspielerinnen, Khawagates, Musikern, Vampiren, Nachtschwärmern, Rebellen, Sultanen, Pashas, Beys, Spionen, Wunderkindern, Königen von Ägypten und dem Hof. Auch prominente Journalisten, berühmte Komponisten, Clubbesitzer, große Kammerspieler, Oud-Spieler fehlen nicht. Da ist das kleine Bauernmädchen aus dem Delta und die drusische Prinzessin, der Sohn des Muezzins und die einsame Sängerin, der jüdische Star und der heldenhafte Oberst. Asmahan, Oum Kalthoum, Abdelwahab, Farid el Atrache, Samia Gamal, Leila Mourad, Nour el Hoda, Sabah, Fayrouz, kurz gesagt die Stars des Orients lassen grüssen.

Ô nuit, Ô mes yeux (P.O.L, 2015), freier Auszug aus dem Resumé./.

-Crédit-photo Coll. privée: Blick vom Aswan Old Cataract Hotel

-Illustration des Romans von Lamia Ziadé

———-


“A l’heure du thé, contemplation à l’Old Cataract Hotel”

Le majestueux et élégant Old Cataract Hotel Assouan, avec sa vue imprenable sur l'île Éléphantine depuis ses jardins en terrasse et l’éternel Nil à ses pieds, a vu défiler tant de têtes couronnées, de dignitaires et autres célébrités dans ses couloirs que, niché dans un cadre de réminiscences historiques millénaires, il pourrait jouer sa propre petite histoire en tant que phare de la scène hôtelière égyptienne. Une alchimie de rêves, de fantasmes, d'intrigues, d'histoire et de poussière, dans laquelle les portiers nubiens avec leurs tarbouches traditionnels ne peuvent manquer.

Le code d'honneur de la plus grande discrétion s'impose dans un tel contexte... où l'invité est ou peut encore être roi, pour ainsi dire... ! On se souvient du dernier grand monarque Farouk qui, après son abdication, a fait honneur aux hôtels-palaces glamour de Paris et de Rome, comptant parmi la jetset de la Via Veneto et des tables de Baccarat à Monaco, avec sa personnalité éblouissante pour le plus grand plaisir de la presse à potins glamour dans les folles années 60 avant de se retirer définitivement, comme l'empereur romain Tibère à son époque, à Capri le joyau de la mer Tyrrhénienne. Le jour de la mort de Sa Majesté, la célèbre Oum Kalsoum -la “quatrième pyramide” (dixit Gamal Abdel Nasser)- qui avait jadis célébré son accession au trône, lui a rendu un dernier hommage avec le couplet suivant, touchant les cœurs des Egyptiens et du monde arabe :

"Jeunes fils du Nil

Piliers de notre génération!

L'Egypte vous appelle

Répondez à l'élan d'une noble destinée

Et avancez droit en deux colonnes d'espoir”...

Avec le décès de Farouk, une ère féodale plus ou moins glorieuse devait également prendre fin...

Comme le résume si bien l'écrivaine libanaise Lamia Ziadé dans son roman sociétal illustré, "Ô nuit, ô mes yeux - Le Caire, Beyrouth, Damas, Jérusalem".

Une fresque de chants, de musiques, de voix, d’ovations, de triomphes, de gloire. Il y a l’audace, le génie, l’aventure, la tragédie. Il y a des poètes et des émirs, des danseuses, des banquiers, des officiers, des imams, des cheikhs, des actrices, des khawagates, des musiciens, des vamps, des noctambules, des révoltés, des sultans, des pachas, des beys, des espionnes, des prodiges, des rois d’Egypte et la cour. D’éminents journalistes, de célèbres compositeurs, des patronnes de clubs, des grands chambellans, des joueurs d’ouds ne manquent pas. Il y a la petite paysanne du Delta et la princesse druze, le fils du muezzin et le chanteur solitaire, la star juive et le colonel héroïque. Il y a Asmahan, Oum Kalthoum, Abdelwahab, Farid el Atrache, Samia Gamal, Leila Mourad, Nour el Hoda, Sabah, Fayrouz, en bref, les stars de l'Orient vous envoient leurs salutations...

Ô nuit, Ô mes yeux (P.O.L, 2015), extrait de la 4e de couverture./.