Réflexions d'un expatrié

ou l'Occident et l'Orient dans la ligne de mire !

Silwan, l’hydrologue  (Flash Bruxellois 39)

Silwan, l’hydrologue (Flash Bruxellois 39)

La beauté des images de notre planète depuis l’espace est à couper le souffle et donne un aperçu de notre comportement maladroit contre la diversité de notre biosphère si indispensable à notre bien-être! L’exploitation irréfléchie des ressources essentielles à notre survie menace l’équilibre de notre environnement. Unique dans l’univers, notre “planète bleue” est ainsi à préserver .
La Mer, englobant la plus grande surface de notre monde et garante des ressources quasi inépuisables, montre hélas les premiers signes d’épuisement ! Seuls quelques peuples indigènes vivent encore en harmonie avec leur environnement.

L’esprit d’être en symbiose avec mère nature est transmis par les coutumes originaires des populations indigènes des îles hawaïennes et polynésiennes, où le surf est né. Le marin britannique James Cook est le premier témoin à relater l’art du surf en bois dans son journal de bord lors de sa visite aux Îles Hawaii en 1777. Il est fasciné par l’image “hallucinante“ d’un indigène quasi nu surfant en harmonie et au rythme des énormes vagues entourant les Îles Sandwich. Je dirais la découverte d’un paradis perdu !

Dans la culture hawaïenne, les chefs de tribus prouvent leur supériorité par la maîtrise du surf. Quant aux courageux Polynésiens, leurs compétitions permettent de gagner le respect de leur communauté ! Le succès du surf des années cinquante offre un sentiment exquis de liberté en concordance avec la nature. Chanté par les Ka’au-Crater-Boys hawaïens et leur ukulélé ou les Beach Boys dans “Surfing USA“, le surf est omniprésent parmi la jeunesse rebelle à la recherche d’un mode de vie pacifique et sain.

Moyen de subsistance de survie, l’eau a forgé une culture de distribution et d’approvisionnement. Démonstration en sont les aqueducs de l’Antiquité. Chefs-d’oeuvre d’un système sophistiqué, les aqueducs sont les piliers indispensables de l’Imperium Romanum. Celui de l’Aqua Virgo est érigé par Agrippa, général d’Auguste, pour aussi alimenter les premiers thermes adjacents au Panthéon, inaugurés en 19 avant notre ère. Ses eaux nourrissent encore la fameuse fontaine de Trevi, oeuvre de Nicola Salvi et achevée en 1762.

Elle constitue un des points culminants du baroque architectural. Adossée au palais Poli, la fontaine dans son ensemble représente un triple arc de triomphe à l’attique monumental. La niche médiane abrite une statue grandiose du titan Océan “surfant” sur un grand coquillage, tiré par deux chevaux marins et deux tritons ! La niche de l’Abondance et celle de la Salubrité complètent l’ensemble. L’art de mise en eau dans toute sa splendeur !

Une scène fascinante et inoubliable de la Dolce Vita de Federico Fellini est tournée dans la Fontana di Trevi ! Sous la cascade illuminée, la “bourgeoise décadente” Sylvia, personnifiée par la voluptueuse Anita Ekberg, flirte avec un journaliste tabloïde, interprété par Marcello Mastroianni. La légende veut que ceux qui jettent une pièce dans le bassin, dos à la fontaine, retournent à Rome ! Une autre coutume est liée à la petite “fontaine des amoureux”. Il semblerait que les couples s’abreuvant de l’eau de cette fontaine auraient le “privilège” de toujours rester fidèles !

Mises en eaux très populaires sont aussi les jeux aquatiques en août qui animent jusqu’au 19ème siècle la fameuse Piazza Navona au cœur historique de Rome. Sur place, une autre ode artistique… la fontaine des Quatre Fleuves, réalisée par le sculpteur Bernini, sur commande du Pape Innocent X en 1647. Bernini traduit un concept iconographique complexe ! Reconnu “uomo universale”… ce sculpteur polyvalent redonne vie au marbre ! D’un rocher sculpté au centre du vaste bassin, quatre fleuves entourés de plantes et d’animaux jaillissent… le Nil, le Gange, le Danube et le Rio de la Plata. Symboles des continents connus à l’époque… Et un obélisque romain, initialement érigé par Domitien, déplacé pour couronner l’ensemble!

“La plénitude des sentiments” (J.W.von Goethe) assurée ! Et la beauté de la nature, in fine honorée…!