Le temps printanier met fin à l’hibernation d’une nature ralentie dans son rythme, un phénomène qui s’applique à nous également, nos hormones se réveillent et notre activité est comme par miracle renforcée… et la vie est belle ! Un cycle éternel, thème inhérent dans des œuvres d’art, comme les concertos “Les Quatre Saisons” de Vivaldi.

L’éternité, elle-même, est matérialisée par le diamant qui fait le lien avec la Genèse. Le diamant est signe d’une vie avant la nôtre, formé dans le magma de la terre sous des conditions extrêmes.

Quelques décennies avant notre ère, Pline l’Ancien décrit un diamant dans son “Historia Naturalis”. Ce n’est qu’au XVe siècle que se font taille et polissage du diamant par le Belge Lodewijk van Berkem. Ce travail permet de révéler tout l’éclat et la beauté du diamant devenant l’objet de parure pour les femmes de la haute société et têtes couronnées. A la fin du XIXe siècle, la découverte des gisements diamantifères en Afrique du Sud donne lieu à une production à plus grande échelle. L’histoire moderne du diamant commence en Belgique, à Anvers, devenue centre international de la taille. Le diamant, dans son apparition fixe et brillante, fascine. En le portant, on attire le regard des autres… selon la devise, je porte un diamant, donc je suis…!

Les 4 C du diamant (Carat, Couleur, Clarity, Cut) sont présents dans tous les certificats reconnus et indispensables. Le diamant fait partie de la culture, des mythes et créations artistiques multiples. En témoigne la renommée Maison Fabergé et ses œuvres d’un grand raffinement. Une des belles aventures de la vie se trouve dans la beauté là où elle se manifeste comme dans les reflets d’un diamant, pierre sublime !

La graine de caroube est à l’origine du nom “Carat”, utilisé comme unité de mesure pour taille et poids uniforme des pierres précieuses. La “Clarity” décrit les degrés de pureté des diamants, l’absence d’inclusion. La pureté associe l’idée de la perfection au diamant ! La couleur, tout autant significative, est classifiée en plusieurs catégories. Le “Cut” signifie la coupure du diamant brut. Il est sculpté, taillé à la perfection, poli et fini pour atteindre une brillance maximale de la lumière. Ce sublime bijou coûteux n’a pas de prix ! il est au-delà de toute mesure ! rien n’égale sa valeur ! Tel le poète Baudelaire : “ La très-chère était nue et, connaissant mon cœur, elle n’avait gardé que ses bijoux sonores…”. Les femmes portent leurs bijoux pour charmer les hommes, les sortir de leur univers. Comme Marilyn Monroe l’a chanté, “diamonds are a girl’s best friend…”! Enfin la beauté et la lumière profonde du diamant viennent de ce que l’on ressent.

Déjà dans l’Egypte Ancienne, les pierres semi-précieuses d’importance mythique, étaient placées dans les tombes pour protéger les défunts des mauvais esprits et favoriser la renaissance de l’âme… Pour leur apparition divine, les Pharaons revêtaient des masques conçus dans des matériaux les plus précieux… tel celui de Toutankhamon.

Les Égyptiennes, reconnues pour leur élégance, embellissaient, avec fantaisie et raffinement, leurs longues robes blanches de somptueux bijoux ornés de pièces magiques protectrices contre malchance et dangers. Les hommes, eux aussi, portaient des bijoux… égalité des sexes oblige !

Pour l’élaboration des joyaux, les artisans de l’Ancienne Égypte utilisent toute la gamme symbolique : œil de Horus, Ankh symbole de vie, scarabée portant le disque solaire décoré de feuilles ciselées, de fleurs de lotus et de coquillages parmi d’autres. L’or, l’argent et le lapis-lazuli étaient particulièrement appréciés. Le lapis-lazuli, de couleur bleue nuit, évoque le ciel et ses myriades d’étoiles, refuge des âmes sacrées des Pharaons ! Ce monde céleste se trouve souvent en harmonie avec l’or, signe divin de Ré et assimilé à l’éternité par les Anciens. L’éternité… thème décidément universel pour toujours ! Ramadan Kareem !