Après la FIFA et ses financements dans l’esprit douteux du proverbe de l’empereur Vespasien “pecunia non olet” “l’argent n’a pas d’odeur”, c’est à présent le buzz des scandales de dopages internationaux qui entachent les Jeux Olympiques 2016. Et cette fois-ci avec l’accord tacite semble-t-il des hautes sphères gouvernementales d’une nation “to big to fail”.

Cet événement planétaire se déroule à Rio, “Cidade Maravilhosa“ avec ses plages dorées, collines verdoyantes et vie nocturne au rythme de la samba ! Tout ceci dans une perspective de “paix et rassemblement des peuples” selon les idéaux du Baron de Coubertin, rénovateur des JO de l’ère moderne ! Un humaniste, pédagogue et sportif, aux nombreuses distinctions honorifiques, mais malgré tout personnage ambigu, proche des régimes totalitaires et colonialistes. C’est une des raisons pour lesquelles il est méprisé dans une certaine France de la fin du XIXe. Ce n’était donc pas un hasard si officiers et généraux étaient aussi membres du Comité des JO. Celui-ci avec sa propre administration, droit de législation et juridiction, se considère comme une ”famille” quasi féodale, maintes fois dominé, des décennies plus tard, par l’ingérence fasciste des années trente.

Les sportifs se donnent de tout cœur pour une cause noble. Mais les fonctionnaires des fédérations ont abandonné la grande idée helléniste pour des raisons financières et politiques, constituant un cartel opaque. Comme une promesse à la perspective humaniste, le cœur du Baron, selon ses dernières volontés, repose à Olympie à l’intérieur d’une stèle de marbre commémorant la renaissance des Jeux de l’Antiquité !

À présent, la fièvre olympique se propage et la flamme est arrivée ! Le peuple brésilien espère, tout en restant sceptique, des retombées tangibles après leurs efforts et sacrifices. Dans cet esprit, le concept d’infrastructures “nomades” prévoit la transformation de l’arène de handball “Future Aréna” en quatre écoles publiques. La nouvelle ligne de métro, quant à elle déjà inaugurée… ! Toutefois, l’énorme coût financier constitue un risque non négligeable. La folie du toujours plus spectaculaire, simple confusion avec ces paroles du toujours “plus vite, plus haut et plus loin”, elles, purement sportives !

Contrairement aux JO modernes, ceux de l’Antiquité sont organisés exclusivement à Olympie. Ils sont à l’origine des Jeux Panhelléniques ayant pour objectif de rassembler le monde grec, composé uniquement de cités-états presque constamment en guerre. Alors à l’occasion des Jeux, une “Ekecheiria”, trêve sacrée, est proclamée de cité en cité par les messagers. Ils annoncent la date des compétitions exigeant l’arrêt des combats, durant cette période, primordial à la sécurité des athlètes et spectateurs.

Ces jeux, à caractère sacrés, sont célébrés en l’honneur des dieux, respectivement à Zeus roi des dieux (Olympie et Némée), à Apollon dieu de la lumière (Delphes) et à Poséidon dieu de la mer (l’Isthme de Corinthe). La modestie des moyens engagés encore au goût du jour tel l’oracle de Delphes “connais-toi toi-même“ !
Pour l’entraînement et les compétitions, les athlètes sont nus, reflet d’un équilibre harmonieux entre corps et esprit. Pour se préparer et caparaçonner sa peau, l’athlète s’enduit le corps d’huile d’olive et le recouvre de sable fin pour se protéger du soleil et des coups de bâton (sic) que l’entraîneur pourrait lui infliger ! Lorsque les athlètes ne respectent pas les règles, le juge sévit directement pendant le concours en utilisant le fouet (encore sic..) ! Pour les fautes plus graves, c’est le paiement d’une amende ! On érige des Zanes, statues de Zeus, où les noms des tricheurs s’inscrivent au vu et au su de tous. O tempora, O mores ! Quelle époque ! Quelles mœurs ! En Égypte, les compétitions sportives étaient aussi très importantes et se déroulaient tous les quatre ans sous le nom de “Ptolémaéia“, censées rivaliser avec les Jeux Olympiques. L’honneur oblige !

Dans ce sens, vive la paix et le sport authentique, que la fêté commence et que le meilleur gagne !