Temim, le diplomate (Flash Bruxellois 30)
Après une année ombrageuse et difficile, je saisis cette occasion pour vous souhaiter une excellente année de bonheur ! Espérons que nous réussirons à nous débarrasser des agitations d’une violence aveugle et démesurée tant au niveau national qu’international. Notre vie commune me semble-t-il, est empoisonnée par des actes maléfiques d’un mélange de postures haineuses et de pseudo vérités d’une simplicité écrasante ! Le manque d’une culture de dialogues est manifeste. Restons combatifs et zen ! Je dirais avec le poète latin Terence “je suis un homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger“.
Enfin, cette année sera marquée par des changements à l’Elysée, palais présidentiel d’un pouvoir presque illimité, ne serait-ce que par l’aspect royal du bâtiment, évoquant les temps d’un règne révolu ! Dans ce sens, le grandiose château de Versailles représente la suprématie de la puissance de l’empire français, incorporé par le Roi Soleil Louis XIV, majesté absolue. Dans l’esprit de l’époque, tous les sujets doivent leur sang au royaume, donc au Roi ! Avoir une place à la cour de sa majesté à Versailles est l’ultime sommet à atteindre pour la noblesse. Être relégué sur ses terres était la disgrâce et, socialement, la mort à petit feu. La vraie vie ne vaut que dans l’ombre du Roi Soleil, garant d’une perspective prospère.
La vie à la cour est majestueuse, grandes festivités, dîners gastronomiques, bals somptueux, promenades dans les jardins aux fontaines rafraîchissantes, chasse à courre et jeux divertissants séduisent gentilshommes et gentes dames. Hormis ce tableau idyllique, les guerres menacent toujours. Des stratégies sont à mettre en oeuvre pour vaincre les ennemis et protéger le royaume. Les affaires d’état n’attendent pas et le peuple en révolte, ici et là, n’est pas à négliger.
Anno 1743, lors d’une partie de chasse, Louis XV fit une rencontre fortuite à l’orée du bois… une cavalière d’une grande beauté apparue ! Coup de foudre… sa majesté est ensorcelée par son charme ! “Vous ne m’aviez pas dit qu’il y avait des anges dans cette forêt” s’exclame le Roi à son entourage. Ce fut le début d’un long amour passionné… Il introduit la bourgeoise et protectrice des Arts, Jeanne-Antoinette Poisson à la Cour, en fera sa première favorite et même conseillère… non sans susciter les animosités des courtisans. Sa majesté l’anoblit et lui fait don du domaine de Pompadour. Plus tard, la marquise de Pompadour acquiert, entre autres domaines, l’hôtel d’Évreux, aujourd’hui “Palais de l’Elysée”, pour en faire sa résidence parisienne seyant à son personnage cultivé d’une grande finesse, je dirais au rayonnement royal… Mais les temps changent… le flair royal d’antan n’est plus qu’une ombre de nos jours à l’Elysée, même si le nom “royal” circule toujours encore… !
Une autre figure illustre de notre histoire est incontestablement la dernière reine de la dynastie ptolémaïque, l’exceptionnelle Cléopâtre VII ! Également femme d’une grande finesse culturelle et excellente stratège, elle réussit avec son charme à ensorceler le grand César et à gagner son précieux support, pour s’installer définitivement comme Pharaon.. Pour l’introduire à l’Empire, le célèbre couple se rend à Rome mais, après l’assassinat de César, Cléopâtre retourne en catimini en Égypte. Elle épousera le commandant en chef romain Marc-Antoine. Après la défaite de celui-ci lors de la bataille navale d’Actium, Cléopâtre préfère se donner la mort plutôt que de se soumettre au vainqueur Octave, nouveau César sous le titre d’Auguste ! Ainsi disparaît tragiquement la dernière souveraine d’Égypte en l’an 30 avant notre ère. L’empire romain prend la relève avec l’Egypte comme une de ses provinces.
La vie de Cléopâtre marque la littérature et l’art jusqu’à nos jours, tout comme celle de la Pompadour d’ailleurs… âmes subtiles et romanesques, telles des étoiles imbibées des rayons de glamour…